David Lynch a longtemps pratiqué l'interview discursive nimbée de flou artistique transcendantal. Cela a même fini par tourner en boucle. Et puis, quelques années après Inland Empire, il a commencé à devenir plus concret, moins secret. Jusqu'à son excellente autobiographie, L'Espace du rêve, écrit en ping pong avec Kristine McKenna (le cinéaste et la détective). Le jour où il a "lâché" (énoncé) son amour pour le travail de Federico Fellini, un bouchon de champagne a sauté (bonus 🎛️ ici).
Une interview est un petit concentré de show, de business et de transmission. Hélas, aujourd'hui, les artistes contemporains oublient le show et au nom du business (donner à la machine médiatique ce qu'elle veut alors qu'il faudrait en conserver le contrôle), répandent, incontinent : blalbalabla j'ai voulu dire-faire ça blablablabla ma mère me battait balblablabla la guerre c'est mal blablablablabla mon ego sans borne enrobé de barbe à papa rose fushia. Le miroir se brise.
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>> Interview Project est un voyage sur route de 20 000 miles au cours duquel 121 personnes ont été trouvées au hasard et interviewées. Ces interviews ont été montées en courts métrages et présentées sur le site web de David Lynch qui a depuis été fermé.
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